Source Reuters
LISBONNE (Reuters) - Les ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'Union européenne ont approuvé, avec des réserves, l'extension à toute l'UE d'un dispositif d'alerte en cas de disparition d'enfants.
Une telle procédure, ont-ils estimé, pourrait être utile dans certains cas mais trop d'alertes dans trop de pays pourraient nuire aux effets recherchés.
Les ministres des 27 Etats-membres, réunis à Lisbonne afin d'évoquer ce projet, ont confirmé leur soutien à un système d'alerte analogue à celui qui existe déjà en France.
Ce dispositif s'appuie sur des campagnes médiatiques et la diffusion d'une liste d'enfants disparus vers l'ensemble des autorités judiciaires et policières.
"Il y a eu un accord de principe sur la proposition, maintenant nous devons nous occuper des détails", a déclaré un responsable de l'UE.
Selon des diplomates, plusieurs ministres ont souligné la nécessité d'être sélectif dans le choix des pays qui recevraient l'alerte, rappelant que de nombreux enfants et adolescents qui disparaissaient revenaient chez eux au bout de quelques jours.
"Cela n'a aucun sens de diffuser tous les jours le visage de trois à cinq enfants à la télévision, plus personne n'y prendrait garde", a averti la ministre allemande de la Justice Brigitte Zypries.
"Je ne pense pas qu'il soit utile de diffuser au Danemark une alerte à propos d'un enfant qui a été enlevé dans le sud de l'Italie", a-t-elle ajouté.
Le ministre néerlandais de la Justice Ernst Hirsch Ballin a déclaré à la presse qu'il soutenait un système transfrontalier, mais que la coopération entre les pays voisins était primordiale.
Il a ajouté qu'il ne serait pas forcément utile d'émettre des alertes dans l'ensemble des 27 pays.