Bonjour à tous,
http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-enquete-estelle-mouzin-rebondit-a-la-television-19-01-2010-782785.phpDISPARITIONL’enquête Estelle Mouzin rebondit à la télévisionIl y a sept ans, Estelle, 9 ans, disparaissait sur le chemin de l’école à Guermantes (Seine-et-Marne). Ce soir, TF 1 diffuse une nouvelle émission, « Disparitions », consacrée à cette enfant.
Jean-Marc Ducos | 19.01.2010, 07h00
Sept ans après la disparition d’Estelle Mouzin à Guermantes (Seine-et-Marne), le 9 janvier 2003, Aïda Traoré, la nouvelle juge d’instruction chargée du dossier au tribunal de Meaux a choisi de diffuser un portrait vieilli de l’enfant qui aurait aujourd’hui 16 ans. Une décision prise par son prédécesseur, la juge Sophie Combes, au
cours de l’été 2009, accompagnée de la mise en place d’un numéro vert et d’une adresse e-mail.
Multimédia
Video : Son père dans l'attente «comme au premier jour» Les cheveux plus longs, le visage allongé, un menton large, c’est la nouvelle image d’Estelle.
L’occasion pour la police judiciaire de susciter un témoignage afin de relancer une
enquête actuellement en panne.
Mais, paradoxalement, ce dossier est aussi l’un des plus volumineux jamais traités par la police judiciaire.
Plus de 9 000 pièces de procédure ont déjà été engrangées. Une enquête qui a connu de nombreuses péripéties et impasses.
Des opérations inédites Le tueur en série, Michel Fourniret, un temps soupçonné, reste dans la ligne de mire des enquêteurs.
L’avocat de la famille Mouzin, M e Didier Seban, s’apprête d’ailleurs à demander l’expertise et la comparaison de presque 2 000 cheveux ou éléments pileux retrouvés dans les véhicules du tueur condamné à perpétuité en mai 2008 pour sept
meurtres.
D’autres pédophiles, repérés lors d’une vague d’arrestations en décembre 2003, sont aussi des suspects potentiels.
Malgré le temps, le père d’Estelle Mouzin, Eric, 55 ans, continue à y croire. Jamais il n’a baissé les bras.
« La diffusion de cette photo est l’opportunité d’obtenir un témoignage ou d’inviter à parler quelqu’un qui sait quelque chose.
Il faut un élément nouveau », lance-t-il.
L’été dernier, Eric Mouzin a demandé à la juge Sophie Combes si « la mise en place d’un portrait vieilli était pertinente ». La réponse a été affirmative. C’est d’abord l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie (Ircgn) qui est chargé de la réalisation. La photo n’est pas jugée appropriée.
Une seconde a été réalisée avec l’aide d’une société américaine travaillant pour l’association National Center for Missing Children. « Il s’agit de mettre de son côté tous les moyens pour obtenir un résultat », constate Eric Mouzin.
Pourtant, la police judiciaire a multiplié les opérations inédites, allant jusqu’à consulter les images satellites de la région de Guermantes ce soir-là. Sans oublier la perquisition simultanée de 700 pavillons dans la région. Les policiers ont aussi tracé 15 000 appels téléphoniques qui ont suivi l’heure de la disparition d’Estelle. En vain.
Fin janvier 2008, un renseignement avait signalé la présence d’os sur un chantier de construction d’un restaurant, le Royal Wok, à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). La juge Combes avait fait procéder à des fouilles spectaculaires. Les policiers ont retrouvé des os de mouton. Le gérant du restaurant a reçu depuis plus de 300 000 € d’indemnités.
En janvier 2009, un pédophile repenti alerte la police car il a cru reconnaître une jeune fille ressemblant étrangement à Estelle sur un site pédo-pornographique géré par un Estonien. Pendant plusieurs semaines, les propriétaires et exploitants du site sont placés sous surveillance. Mais après expertise, la photo n’est pas celle d’Estelle.
Les policiers du groupe Estelle à Versailles restent mobilisés et ont déjà effectué six missions à l’étranger et une trentaine en province. Plus récemment, cet automne, des lettres anonymes ont été envoyées à des habitants de Guermantes désignant l’un d’eux comme l’auteur de l’enlèvement.
Numéro vert pour la France : 0800.33.60.98. Numéro vert pour l’étranger : +33.800.33.60.98. Courriel : estelle.info/interieur.gouv.fr.
Le Parisien